Départ du Lieutenant Bruno Delphin : L’interview

31 / 05 / 2021

Le lieutenant Bruno Delphin est né parmi les pompiers, son père étant lui-même sapeur, il a grandi en caserne et a décidé d’y bâtir sa carrière. Impliqué dans la profession depuis son plus jeune âge, il est désormais temps pour lui de prendre sa retraite.

 

Votre parcours professionnel ?

J’ai commencé dans la profession très tôt en tant que cadet à 12 ans (maintenant les JSP). Après cela j’ai intégré la brigade les sapeurs-pompiers volontaires à 16 ans dans le centre de secours de Melle.

Après avoir quitté Melle à 18 ans, j’ai intégré l’armée des pompiers de l’aérodrome de Mérignac pour 1 an.

À la suite de cela j’ai passé mon concours de professionnel à 19 ans et je suis donc revenu dans la région pour intégrer le centre de secours de Niort le 1 juillet 1983 où je resterais jusqu’en 2021 pour des raisons familiales.

J’ai eu l’occasion d’occuper chacun des postes à Niort ce qui m’a permis d’avoir une formation très diversifiée. J’ai également été moniteur de secours, plongeur (que j’ai dû arrêter pour cause de problème de santé), dans le RCH 12, dans les risques radiologiques et formateur feux de forêt… Donc beaucoup de spécialité !

 

Avez-vous des anecdotes ou des évènements marquants à partager ?

Ayant eu une longue carrière, j’ai connu les 3 plus gros feux de Niort, l’usine Chambroiserie, l’usine Boiron, également celui du passage commercial. Ce sont évidemment des évènements très marquants pour un pompier qui doit intervenir et aussi de grosses doses d’adrénaline. Je me rappelle avoir été le premier pompier à arriver sur le feu du passage commercial, avant d’intervenir, je me suis stoppé 5 secondes pour admirer et pour encrer dans ma mémoire les flammes destructrices de l’incendie.

 

Avez-vous constaté des évolutions dans votre carrière ?

J’ai commencé dans la profession dans les années 80, je crois avoir vu l’intégralité du métier changer. Au niveau des équipements et de la technologie ça n’a rien à voir ! J’ai connu les 1ère ambulances 3 vitesses HIS, les échelles mécaniques, il n’y avait pas les bips et toutes les technologies de transmission. Je viens de voir les nouveaux engins feux de forêt, tout ça représente un énorme progrès. De plus, nous étions beaucoup moins protégés face au danger des interventions, il n’y avait pas d’ARI. Les procédures n’étaient pas les mêmes, ça a tellement évolué que ça pourrait en devenir parfois contraignant, mais ça reste quand même de beaux pas en avant !

 

Des projets pour la suite ?

Déjà je ne prévois rien de professionnel c’est sûr ! Je souhaite surtout me reposer et être présent pour ma famille notamment pour mon fils qui est handicapé. Autrement j’ai une résidence en bord de mer et je compte bien en profiter. Je reprendrai aussi la pêche en mer que j’apprécie beaucoup. Sinon je voudrais aussi voyager, si le covid le permet.

 

Un dernier mot ?

Je suis très content d’avoir servi chez les pompiers, ça m’a permis d’apprendre des valeurs humaines fortes. J’espère pouvoir retrouver mes collègues pour faire une bonne bouffe et sans covid !

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