Nouvellement arrivée du SDIS du Lot, Véronique Bailly évoque avec nous le chemin qu’il reste encore à parcourir pour les droits des femmes.
Retracez nous votre carrière en quelques phrases ?
Étant entrée plutôt par hasard dans la fonction publique en qualité de contractuelle, j’y ai très vite trouvé le sens du service au public. Il faut dire qu’être cadre dans un EHPAD, c’est être au service des personnes âgées mais aussi de leurs familles. Après plus de 20 années au service de la fonction publique hospitalière, j’ai intégré la fonction publique territoriale au SDIS du Lot où j’ai passé 10 ans avant de prendre mon poste actuel.
Que représente pour vous la journée des droits des femmes ?
Qu’il ait été nécessaire d’instaurer une journée des droits des femmes montre combien ils peuvent être inégalitaires, et je ne parle pas seulement dans la parité homme-femme ; dans le monde, nombre de femmes n’ont de droits que ceux d’assouvir leurs besoins vitaux. En cette journée des droits des femmes, c’est plutôt vers ces dernières que vont mes pensées.
Que faudrait-il améliorer aujourd’hui dans le monde du travail d’après vous ?
On dit souvent qu’il y a le droit et l’esprit du droit ; je pense qu’il en est de même pour celui des femmes. Si, en théorie, elles ont les mêmes droits que les hommes, dans la pratique il y a encore un peu de chemin à parcourir ; il reste des stéréotypes qui ont du mal à s’effacer, le sujet de la grossesse et des enfants en bas âge en font partie, tout comme le fait que les blagues à caractère sexiste ne sont que des blagues. Alors que faudrait-il améliorer aujourd’hui ? La prise en compte d’une nouvelle compétence lors des recrutements et des entretiens professionnels : l’ouverture d’esprit paritaire.
Avez-vous constaté des évolutions dans votre métier ?
Oui, évidemment ! 35 années, les évolutions sociétales et les concepts du management ont fait évoluer les pratiques.
Un dernier mot pour la fin ?
« Ma revendication en tant que femme c’est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m’adapter au modèle masculin » Simone VEIL
« L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sure de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain et ses chances du bonheur. » STENDHAL