Départ en retraite du Commandant Fariat : l’interview

05 / 05 / 2021


Après 17 années au SDIS 79, tout d’abord en tant que chef du GPPP (Groupement Prévention-Prévision-Planification), puis chef du GO (Groupement Opérations) pour finir par la direction du GGR (groupement Gestion des Risques), le temps est venu pour le Commandant FARIAT de prendre sa retraite.

 

Pouvez-vous nous présentez votre parcours ?

 

Natif du Maroc, je suis arrivé en France à l’âge de 18 ans où j’ai fait mes études à Toulouse pendant 7 années. Je suis ingénieur chimiste de formation.
Après mes études, j’ai travaillé comme responsable de laboratoire puis ingénieur d’affaires.

En 1991, à l’âge de 32 ans, je deviens sapeur-pompier professionnel en Touraine en passant le concours externe de capitaine.
J’occupe d’abord un poste d’officier prévisionniste puis en 1995 celui de commandant de compagnie, chef du CSP d’Amboise.

En 1999, je suis muté en Alsace, Colmar plus précisément, où j’obtiens mes galons de commandant. J’y occupe d’abord le poste de chef du service prévention départemental puis en 2000 celui de chef de groupement Prévention-Prévision-Opération.

En 2004, j’intègre le SDIS 79 comme chef du GPPP (Groupement Prévention-Prévision-Planification). En 2018, je suis nommé chef du GO (Groupement Opérations). Enfin le 01 janvier 2019 je prends la direction de l’actuel GGR (Groupement Gestion des Risques) issu de la fusion du GPPP et du GO, poste que j’occupe jusqu’à ce jour.

 

Quelles évolutions avez-vous pu constater dans votre métier ?

 

Je dirais l’objet de la mission d’intervention. Ainsi je constate une forte évolution des missions SAPS contre une baisse notable des incendies. Une évolution que l’on pourrait certainement associer au maintien à domicile et à une population française de plus en plus âgée.
La réduction des accidents de la route avec des véhicules plus sécuritaires, la création des ronds-points et l’installation de radars est aussi un changement à souligner ces dernières années.

 

A cela j’ajouterai aussi la baisse du nombre de victimes d’incendie grâce aux détecteurs de fumée.
Le volontariat a aussi changé dans sa configuration et est un enjeu de demain. On constate une évolution positive du volontariat depuis environ 2 ans en Deux-Sèvres grâce aux nombreuses actions menées sur le terrain.

 

Évènements marquants de votre carrière ?

 

Je pense à la tempête 99 à mon arrivée dans le Haut-Rhin. Dans cette région le CTA unique existait seulement depuis le mois précédent (novembre 99). Auparavant, les centres de secours de taille relativement importante réceptionnaient directement les appels et les centres de secours de petite taille confiaient la réception des appels à l’épicerie du coin ou autre. L’arrivée du CTA unique fut une avancée révolutionnaire pour l’activité des sapeurs-pompiers dans la région.

 

Comme évènement marquant, je pense aussi à une intervention en tant qu’officier de garde lors d’un accident important sur l’A10. Cet accident avait fait 13 victimes à laquelle nous devions ajouter 7 chiens déposés en ligne sur le bas-côté. Une image marquante pour moi !

 

Et maintenant, quels sont vos projets de retraite ?

 

Prendre enfin le temps de faire les travaux à la maison qui attendent depuis trop longtemps.
Rattraper très vite le grand retard que j’ai dans les voyages de découverte de notre belle planète. La curiosité est mon premier grand péché.
Conserver un minimum d’activité professionnelle au travers de missions d’expertise dans le domaine de la gestion des risques, au profit des collectivités locales, des entreprises et des organismes de formation.

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