Claire PAULIC, 40 ans, 1ère adjointe de la commune de Mauléon, conseillère départementale du canton de Mauléon déléguée à la santé et Présidente du conseil d’administration du SDIS 79, nous partage son expérience en tant que femme active et élue, … une vraie « working girl » de terrain !
Racontez-nous votre parcours ?
J’ai passé mon enfance et ma jeunesse entre la Charente-Maritime, Les Deux-Sèvres et la Vendée. Je me suis installée à Mauléon car j’ai été recrutée en 2005 par la Communauté de communes Delta Sèvre Argent (désormais Communauté d’Agglomération du Bocage Bressuirais) en tant que Géomaticienne.
Je suis géographe de formation (J’ai un master 2 de Géographie délivré par l’Université de La Rochelle (en 2006)). Je me suis engagée assez jeune dans le vie municipale (en 2008) en tant qu’adjointe à l’urbanisme et à l’environnement.
Passionnée par les enjeux d’aménagement du territoire et de développement durable, j’ai en effet voulu m’engager du côté des « décideurs locaux ». Je suis devenue conseillère départementale en 2015 et est été élue Présidente du CAUE (Jusqu’en 2021).
Je suis aujourd’hui 1ère adjointe au maire de Mauléon en charge de l’attractivité, de la voirie et des bâtiments, je siège au bureau de l’Agglomération du Bocage Bressuirais et suis vice-présidente du SIEDS en charge de la Transition énergétique.
Vous vous êtes engagée tôt en tant qu’élue, est-ce un équilibre facile à tenir en plus de la carrière professionnelle ?
Les journées sont bien remplies évidemment.
Il faut avoir l’envie de s’engager car on y consacre forcément du temps et il le faut. Mais quand on est passionné, on y trouve son compte, ce qui est mon cas !
J’ai mené mon engagement politique et ma carrière professionnelle de front jusqu’en 2020. En effet, les responsabilités qui m’ont été confiées progressivement m’ont conduite à faire ce choix par respect du sens que je donne à l’engagement et par respect des électeurs.
Depuis juillet 2021, vous êtes à la tête des sapeurs-pompiers des Deux-Sèvres, qu’est-ce que cela représente au quotidien ?
La conscience -déjà- d’avoir cette responsabilité ! Les 6 premiers mois ont été denses. J’ai vraiment voulu mettre cette période à profit pour avoir une vue d’ensemble de l’organisation. Combien de temps je consacre au SDIS dans une journée ou semaine ? je ne saurais le dire, il faudrait mettre bout à bout les réunions, les entretiens, les appels, le traitement des mails, les lectures de rapport, le temps de route depuis Mauléon… et malheureusement la crise sanitaire m’a privée des Saintes-Barbes et autres inaugurations ! Donc je ne sais pas combien de temps je consacre au SDIS, mais en acceptant cette responsabilité j’ai accepté d’y consacrer le temps nécessaire.
Pour vous, la place de la femme en 2022 dans l’environnement politique est-elle une évidence ?
Les lois de parité ont fait évoluer les choses dans les collectivités locales. Progressivement, on voit des femmes accéder à la tête des d’exécutifs locaux.
Bien qu’il n’y est pas de domaine réservé aux hommes ou aux femmes, on constate une répartition de délégation avec des domaines qui seraient « plus masculins » comme la voirie, les bâtiments…et des domaines qui seraient plus « féminins » comme les affaires scolaires ou sociales. Mais cela est aussi à une question d’appétence : par exemple, je préside la commission voirie/bâtiments de Mauléon et il n’y a que des hommes qui ont souhaité en faire partie !
Les femmes ont leur place en politique, pour moi c’est une évidence et il y’a encore du chemin à parcourir. Après homme ou femme, il faut avoir l’envie de s’engager il ne faut pas y aller juste pour constituer la parité.
Aujourd’hui, qu’aimeriez-vous dire aux femmes qui souhaitent s’engagées pour la collectivité ?
Vous êtes une femme et vous souhaitez vous investir et vous impliquer : n’hésitez pas, vous avez déjà l’essentiel : la motivation et l’envie !